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(Español) Eric LOZADA, de la fraternidad de Filipinas, nuevo responsable internacional de la fraternidad Iesus Caritas
50ème anniversaire de la Comunitat de Jesús, famille Charles de FOUCAULD
Quelques jours seulement nous séparent du cinquantième anniversaire de l’engagement exprimé par le premier group de frères et sœurs de la Communauté de Jésus. L’acte eut lieu dans le cadre de l’ermitage de Santa Cruz de Montserrat, le 29 septembre 1968. Nous retînmes cette date comme étant celle de notre fondation par le laïc Pere Vilaplana, décédé Il y a trente cinq ans.
Par la rencontre de ce jour, notre fraternité célèbre ces cinquante années, ainsi que par le repas qui l’accompagne, auxquels se sont joints nos familles et amis.
Le choix du lieu, Montserrat, trouvait sa raison d’être du fait des liens de communion et d’amitié tissés avec quelques uns des moines de cette abbaye ; et spécialement avec le moine ermite Père Estanislau Llopart, lequel présida cette célébration et devint notre maître et conseiller spirituel pour l’élévation de nos personnes, tant individuelles que pour celle de notre jeune communauté.
Trois années s’étaient écoulées depuis la fin du Concile Vatican II et l’atmosphère de renouveau qui s’en était dégagé imprégnait l’Église. Ainsi, comme nombre de jeunes laïcs nous nous sentions appelés à vivre quotidiennement un plus grand engagement évangélique dans le cadre du chemin que la vie ouvrait devant nous, en nos qualités de travailleurs ou d’étudiants. Cela en un moment socio-politique marqué par la longue dictature héritée d’une guerre fratricide de douloureuse mémoire. Cependant, des changements tant culturels que sociaux apparaissaient au travers de mouvements estudiantins, syndicaux, culturels et aussi spirituels. Du fait d’une frontière pyrénéenne devenue plus perméable et nos regards pouvant porter au delà, notamment vers la France, des manifestations de renouveau spirituel apparaissaient très attrayantes. Nous prîmes ainsi contact avec le mouvement autour de la spiritualité de Charles de Foucault et d’Albert Peyriguère. Son message se particularisait à nos yeux aux travers du modèle familial offert par Nazareth et par l’objectif de vivre chrétiennement dans le monde, d’être à la fois contemplatifs et actifs. Pareil but, à la vue des années qui ont passé, peut paraître trop ambitieux, cependant il est possible d’affirmer avec certitude qu’il est demeuré l’impulsion qui nous a mû et nous meut encore aujourd’hui.
Nous avons vécu tout ce temps, comme vous le savez, vous autres fils, pères, amis, frères dans la foi, et habitants de Tarrés, intensément au travers de parcours évidemment différents du fait de l’âge et de circonstances ou particularités familiales et professionnelles. Nous sommes parvenus jusqu’ici avec l’aide de Dieu qui s’est manifestée par le moyen de nos bons conseillers, de votre estime et très spécialement par la contribution apportée par les frères et sœurs, lesquels au cours de leur passage dans la Communauté de Jésus pendant ces longues années lui ont consacré une part importante de leur vie. Nous avons connu des moments douloureux de crises et de ruptures rendus inévitables du fait de notre fragile nature humaine. Mais nous avons aussi joui de moments plus heureux dans la recherche sincère, la prise de risque, l’engagement gratuit, en vue de croître et de mûrir.
La Communauté est un don de Dieu. C’est un don de Dieu que de vivre l’Évangile en Communauté. L’Amitié, ce charisme qui nous identifie, nous a uni, aidé et soutenu dans le chemin du projet divin révélé par et dans Jésus, lequel n’est autre que le chemin de l’Amour. L’Amitié vécue au sens évangélique prend racine dans la relation exemplaire de Jésus à ses disciples : à la fois exigeante et respectueuse, toujours amoureuse.
Avant de conclure, nous voulons émettre quelques remerciements en particulier. Il nous est naturellement impossible d’être exhaustif, tant le chemin parcouru a été long et les vies rencontrées nombreuses :
En premier lieu, Il nous faut remercier le Père Claretien Antoni Andrés, qui s’est montré toujours disponible malgré sa totale discrétion. Il a été et continu d’être un exemple de grande valeur. C’est très intimement que nous lui sommes attachés.
Nous devons aussi nous montrer reconnaissants à l’égard de certains des moines de l’abbaye bénédictine de Montserrat, nos maîtres et amis, malheureusement tous déjà disparus. Plus spécialement à l’égard du Père Abbé Cassià Just, du Père Estanislau Llopart, du Père Vilanova, du Père Oriol Diví et enfin du Père Joan Carles Elvira. Leur souvenir nous accompagnera toujours.
L’expression de notre reconnaissance se tourne aussi vers les évêques diocésains de Barcelona, Tarragona, Lleida, Valencia et Jaca, ainsi que les prêtres et religieux de leurs diocèses, pour la compréhension et l’appui qu’ils nous ont manifesté tout au long de ces années. S’il fallait en détacher une individualité, celle-ci prendrait figure en la personne du Cardinal Narcis Jubany, lequel eut foi en notre projet communautaire et lui donna son impulsion.
Nous ne devons pas non plus oublier de mentionner la communauté de Saint Jérôme du Monastère de San Matias de Barcelona, dont les sœurs contemplatives nous ont accompagnés et conseillés tout au long de ces cinquante ans.
Il nous faut très spécialement manifester notre reconnaissance aux fraternités, communautés et groupes relevant de la Famille Spirituelle de Charles de Foucault, celles présentes dans notre pays, comme celles situées à l’étranger. Elles ont été et sont pour nous un exemple d’engagement, mais avant tout des amis dans l’Amitié.
Un souvenir très spécial à notre ami et frère le Père Michel Lafon. Il demeure Bordeaux mais aujourd’hui il reste parmi nous autour de cette chapelle et en ce village qu’il aime aussi bien.
Notre reconnaissance ne saurait non plus manquer à la ville de Tarrés et à ses habitants. Sans l’accueil que vous nous aviez réservé un jour, il y a déjà presque cinquante ans, la Communauté de Jésus serait à coup sûr différente de ce qu’elle est aujourd’hui. Grâce à vous, c’est ici même que nous célébrons en ce jour cet anniversaire.
Pour conclure, il serait ingrat de ne pas exprimer notre reconnaissance et notre plus grande estime à nos familles, c’est-à-dire à nos parents témoins de cette création mais aujourd’hui présents dans notre souvenir, et à nos enfants et petits-enfants. Eux tous, dans des situations et contextes variés, détiennent quelque chose de l’esprit de la Communauté de Jésus. Nous croyons pouvoir dire, sans être présomptueux, qu’ils trouveront dans la besace qu’ils emporteront tout au long du chemin de la vie, les valeurs de l’Amitié écrite et vécu en majuscules.
Merci infiniment au nom de tous les frères et sœurs de la Communauté de Jésus.
PDF: 50 anniversaire de la Comunitat de Jesús, famille Charles de FOUCAULD, fr
La Pâque de la petite soeur Annie de Jésus
Merci de communiquer à toutes
Rome, le 23 août 2018
Petite sœur Annie a été et restera un très grand don fait à toute la Fraternité.
Aujourd’hui son « Heure » est arrivée de rejoindre Celui qu’elle a suivi et annoncé par toute sa vie !
Petite sœur Annie de Jésus
est décédée ce 23 août, à 2 heures du matin, au Tubet.
Pte sr Dorinha, accompagnée de quelques petites soeurs, se rendra à la célébration des funérailles, au Tubet (Pinède).
Le secrétariat général
Little sister Annie was, and always will be, a great gift for the entire Community.
Today her “Hour” came to meet Him whom she followed and proclaimed with her whole life!
Little Sister Annie of Jesus
died August 23rd at 2am at the Tubet.
Little sister Dorinha and several other little sisters will attend her funeral celebration at the Tubet (Pinede).
the general secretariat
Notre frère Silvio GUTERRES DUTRA, devient évêque
Pour la fraternité et pour l’église du Brésil, ce fut vraiment une grande joie d’apprendre la nomination à l’épiscopat de notre frère Silvio par le Pape François.
J’ai eu la joie de vivre avec lui la retraite des fraternités brésiliennes à Florianópolis et en février dernier la deuxième assemblée panaméricaine à Santo Domingo ; son style proche et fraternel a été pour tous un de ces cadeaux que Dieu nous donne gratuitement.
Silvio est né le 6 juin 1966 en Encruzilhada do sul ( Rio Grande do Sul ) Il a étudié la philosophie et la théologie à l’Université catholique de Porto Alegre et obtenu la licence en théologie pastorale à Rome ; il fut ordonné prêtre le 18 décembre 1993 dans le diocèse de Porto Alegre, et après diverses missions pastorales en paroisses et au séminaire, il était depuis 2013 le recteur du séminaire de Viamao.
Il est membre de la fraternité de Porto Alegre et responsable national des fraternités du Brésil, ayant succédé à Gildo.
Sa consécration épiscopale aura lieu au centre sportif de Charqueadas, qui jouxte l’église du Christ-Roi, à 15h le 22 juillet 2018 ; il commencera sa mission comme pasteur du diocèse de Vacaria le 5 Août à 10h dans la cathédrale Notre-Dame de Oliveira.
Unissons notre joie et notre prière pour Silvio et son église diocésaine, pour les gens simples qui nous enseignent le chemin de Jésus à travers leurs marches, leurs espérances et leurs justes luttes.
Aurelio SANZ BAEZA, frère responsable
Petite soeur Odette PRÉVOT, martyr de l’espérance
ODETTE PREVOT, MARTYR DE LA ESPERANCE
Il est bien connu de tous ceux qui ont suivi le processus de béatification que notre congrégation des Petites Sœurs du Sacré-Cœur, de Charles de Foucauld, ne la souhaitait pas, mais nous avons toujours voulu rester solidaires du groupe des congrégations concernées.
Plusieurs raisons ont motivé ce non-souhait de la béatification. Les deux motivations les plus connues sont le sort de tout le peuple algérien, et notre désir de discrétion, en lien avec notre vocation à la suite de Charles de Foucauld. La troisième, la moins connue, et qui « comme prieure » m’a toujours tenue à cœur, c’est que dans l’attentat qui a coûté la vie à Odette, il y avait aussi Chantal, l’unique rescapée d’un attentat contre des religieux de cette période. C’est de l’ordre du miracle qu’elle en soit sortie vivante, ainsi que la manière dont elle a pu intégrer cet attentat dans sa vie, même si son corps et son être en resteront marqués à jamais.
Puisque le titre de « martyr » est incontournable dans la béatification, pour nous Odette sera Martyr de l’Espérance, de « l’Espérance du Salut ». C’est en lien direct avec la réalité de ce que fut sa vie et sa vocation de petite sœur du Sacré Cœur, de Charles de Foucauld et que rejoignent trois numéros de nos constitutions, qui nous ont toujours marquées profondément :
- « Elles » font du salut des hommes l’œuvre de leur vie »
en se laissant sauver elles-mêmes,
avec un peuple en marche,
dans la conscience des liens profonds
qui unissent tous les hommes entre eux dans le Christ. » (N°11) - « Les petites sœurs sont envoyées aux hommes les plus éloignés, […]
pour vivre, avec eux, l’espérance du salut. Elles n’ont pas d’autre œuvre à réaliser dans l’Eglise. (N°50) - « Leurs propres faiblesses
reconnues devant leurs frères et livrées à Jésus
seront signes d’espérance pour les pauvres. » (N°74)
Odette était quelqu’un de douée intellectuellement, très pédagogue et généreuse ; elle a aidé de nombreux enfants et jeunes pauvres du quartier dans leurs études, avec l’espoir qu’ils s’en sortent dans leur vie…La rencontre avec l’Islam a marqué profondément son chemin spirituel. Odette était aussi connue comme ayant une personnalité forte, avec un tempérament plutôt difficile et abrupt. Elle portait en elle, comme chacun de nous, les blessures de son histoire qui faisaient d’elle une femme, inquiète, n’ayant pas très confiance en elle….mais « habitée par Quelqu’un qui la conduisait.»1
Les deux dernières années, dites « les années noires », Odette entrera davantage, dans une évolution intérieure d’apaisement qui a été bien remarquée par tous ceux qui l’ont côtoyée. Deux facteurs ont contribué à cela :
- Le travail de connaissance sur elle et son histoire, en communauté et poursuivi personnellement. Elle l’a vécu comme un travail de libération intérieure
- La situation tragique du peuple algérien et le discernement, demandé par Monseigneur Tessier à tous les religieux présents en Algérie, de « rester ou partir » l’ont centrée sur les points essentiels de sa vie et de sa vocation à la suite de Jésus, spécialement dans sa dimension Eucharistique
Odette tout au long de sa vie a dû apprendre à espérer en elle-même, de la même manière qu’elle a appris à espérer dans le peuple algérien, raison pour laquelle elle a choisi de rester dans ces circonstances dangereuses. Croire dans les autres, croire en soi et ne pas désespérer c’est souvent de l’ordre du martyre quotidien dans nos vies…
Finalement la sainteté et le bonheur des béatitudes, n’est-ce pas cela avant tout autre chose ? Croire en Celui qui espère en nous, si nous Le laissons faire et agir sans cesse en nous, malgré « les travers » de nos tempéraments et les situations chaotiques du peuple et de la société où nous vivons ?
Etre témoin de l’Espérance en Christ Ressuscité, ne signifie pas être délivré de toute inquiétude face à l’avenir. C’est parce qu’Odette était de nature inquiète que nous mesurons davantage l’importance qu’a pu avoir durant ses dernières années, la prière qu’elle portait sur elle, comme un viatique, au moment de l’attentat :
« Vis le jour d’aujourd’hui, Dieu te le donne, il est à toi.
Vis le en Lui.
Le jour de demain est à Dieu, Il ne t’appartient pas.
Ne porte pas sur demain le souci d’aujourd’hui.
Demain est à Dieu, remets-le-Lui.
Le moment présent est une frêle passerelle.
Si tu le charges des regrets d’hier,
de l’inquiétude de demain,
la passerelle cède et tu perds pied.
Le passé ? Dieu le pardonne.
L’avenir ? Dieu le donne.
Vis le jour d’aujourd’hui en communion avec Lui
Si nous n’avons pas souhaité cette béatification, nous la recevons aujourd’hui avec reconnaissance, comme un signe que Dieu nous envoie à nous, les Petites Sœurs du Sacré Cœur, de Charles de Foucauld, pour continuer à vivre notre vocation de guetteur d’Espérance dans nos propres histoires personnelles, de congrégation et de la société où nous vivons …… Et cela en communion avec tant d’hommes et de femmes qui vivent de diverses manières cette vocation de guetteur d’Espérance dans leur propre vie et dans la société.
Isabel Lara Jaén,
Prieure des Petites Sœurs du Sacré Cœur,
de Charles de Foucauld
Nouvelles de la Famille Spiriuelle Charles de Foucauld
Voici le résultat des différents appels !
Je vous souhaite une bonne lecture et puis un temps (peut-être des vacances) bien reposant en été.
Avec toute mon amitié
Marianne
Comunitat de Jesus
Le plus remarquable était la préparation pour célébrer le cinquantenaire de la fondation de la Comunitat de Jesús. Le 29 septembre 1968, dans l’ermitage de la Sainte Croix à la montagne de Montserrat pendant l’Eucharistie célébrée par le moine-ermite P. Estanislau Ma. Llopart, les premiers sœurs et frères de la Comunitat ont prononcé solennellement leur engagement personnel que, par la grâce de Dieu, nous a conduit jusqu’à présent. Ce jour-là est très loin mais son souvenir nous accompagne. C’est devenu une longue démarche avec des expériences très diverses, avec joie et avec souffrances, lumières et ombres. Mais en marche !
Concernant la situation socio-politique chez nous nous vous demandons encore votre prière à fin que, en Catalogne et dans les diverses régions de l’Espagne, nous pouvons quitter le cul-de-sac pour vivre en paix et justice, peut-être encore mieux: en justice et paix.
Ci-joint le logo du cinquantenaire : L’ermitage de la Sainte Croix à Tarrés reliée à la montagne de Montserrat où notre communauté était née.
Discepole del Vangelo
Cette été à Rome, le 11 et 12 aout, le pape François va rencontrer les jeunes de l’Italie, en vue du synode des jeunes du mois d’octobre. Les jeunes vont se rendre à cette rencontre à travers un pèlerinage à partir de différentes villes de l’Italie. Nous aussi, nous participerons à ce rendez-vous avec les jeunes des paroisses où se trouvent nos fraternités. Ce sera une occasion importante de partage, de spiritualité, d’écouter bien sûr la parole du pape, mais aussi les désirs et les idées des jeunes italiens pour l’Eglise.
En effet, depuis l’annonce du synode des jeunes, le choix du pape nous a beaucoup interpellées, surtout son insistance sur la nécessité de s’opposer à une culture du déchet, qui malheureusement a des conséquences, entre autres, sur les jeunes mêmes. Dans les sociétés les plus riches, les jeunes sont aujourd’hui confrontés à des milliers de possibilités de choix et de vie, mais souvent sans points de repère ou sans des adultes fiables qui puissent les aider à s’orienter. Dans beaucoup de pays, ils sont obligés à fuir la guerre ou la misère, au risque de leur vie et sans aucune certitude pour leur avenir. Nous avons souhaité nous unir au mouvement du pape François et saisir différentes occasions pour donner la parole aux jeunes à propos de l’Eglise, de l’évangélisation, d’eux même dans nos communautés chrétiennes et dans notre société.
A différentes occasions, donc, nous avons demandé aux jeunes entre 15 et 30 ans ce qu’ils demandent à l’Eglise aujourd’hui et ils nous ont partagé de très belles choses.
Certains souhaitent, par exemple, que l’Eglise soit « accueil, nouveauté et changement. » Accueil « des personnes qui ont plus de besoin, mais aussi de ce qui change dans notre société, des nouvelles dynamiques des relations. » Et donc une Eglise « nouveauté », capable de témoigner que l’amour selon l’Evangile est beau et possible. Voilà le « changement » dont on a vraiment besoin, dans notre époque marquée par la peur, la méfiance, la division : « l’Eglise devrait proposer un modèle de vie qui permette à tous de vivre ensemble dans la paix et le respect. »
Les jeunes attendent de l’Eglise qu’elle continue à être le gardien de la foi et de la transmission de l’Evangile, mais pas d’une façon rigide et immuable, au contraire, « en impliquant les nouvelles générations, à la recherche de nouvelles formes des communications et d’un langage adapté à notre temps. » Enfin, les jeunes désirent « une Eglise plus proche aux personnes », à n’importe quelle personne, riches et pauvres, croyants et non croyants, les musulmans, et tout particulièrement les plus démunis. Une Eglise « qui prend soin aussi des jeunes » et qui les accompagne dans leur chemin de foi et de vie.
Ces jeunes nous dessinent le visage d’une Eglise missionnaire, qui annonce l’amour du Seigneur par ses paroles et ses gestes, et qui bâtit des ponts aux lieux des murs, comme nous invite le pape.
C’est un appel très fort qui est lancé et qui demande d’être entendu. Un appel qui nous touche et qui nous parle beaucoup par rapport à la spiritualité du frère Charles et à son actualité aujourd’hui même par rapport aux jeunes générations : donc, comme dit le slogan de la rencontre d’aout, « Nous sommes là ! »
Fraternité Charles de Foucauld
Nous commençons, en plein Carême, ce voyage à travers l’Amérique Latine à la demande de la fraternité du Chili, et dans l’objectif de partager avec les différentes fraternités non seulement leur situation actuelle, mais aussi afin de voir comment elles vivent les réalités actuelles dans leurs différents pays, qui ont pour dénominateurs communs la violence, la pauvreté et les inégalités qui surgissent de différentes manières, au travers du trafic des bandes organisées, ou au travers de la violence institutionnelle, accentuée tout spécialement au Méxique et en Colombie.
Nous remercions Dieu pour ce voyage qui nous a permis de constater que “l’esprit de Foucauld” est encore vivant au sein de chaque rencontre de la fraternité.
En Bolivie, nous avons eu l’occasion de rencontrer tous les membres de la Fraternité et d’assister à l’Eucharistie avec les Petits Frères de l’Évangile qui ont une fraternité à Cochabamba. Nous avons également profité d’une chaleureuse rencontre avec les jeunes en formation.
Ensuite, nous sommes allées rendre visite aux trois fraternités chiliennes, et avons été heureuses de passer du temps en présence des personnes qui ont construit les débuts de la fraternité en Amérique Latine, et qui continuent de vivre avec enthousiasme et joie la spiritualité. Elles accumulent l’expérience, la sagesse et la grâce, dans un accueil chaleureux et “savent être en accord avec leur âge et leur santé”.
La situation de la fraternité des Andes est différente parce que la majorité des personnes qui la compose sont nouvelles et d’âge avancé.
Nous avons cru bon rencontrer Liliana en Argentine, afin de boucler une longue période au service de la Fraternité en tant que trésorière. Ces quelques jours nous ont permis de nous reposer, de profiter de la nature, et de pouvoir prier ensemble.
De là nous nous sommes dirigées à Foz de Iguazú où nous avons rendu visite à Idalina et Filomena, et partagé avec elles deux jours de leur quotidien intense au service des familles défavorisées des favelas, et plus spécialement de la protection des mineurs. Là, nous avons eu la chance d’avoir un entretien téléphonique avec María Smaldone.
Durant notre séjour de plusieurs jours entre la chaleureuse population de Piura (Pérou), nous avons consacré notre week-end à passer du temps avec la fraternité dans son ensemble, une fraternité jeune, qui, malgré les difficultés, va de l’avant.
Finalement, après ce marathon de vols, nous avons atterri au Méxique, oú la fraternité s’était réunie dans la ville de Saltillo pour que nous puissions être ensemble durant notre séjour et partager leur retraite annuelle. Après le décès de Maria Martha, qui a dédié ses meilleures années à la fraternité, le groupe est encore solide.
Après cette vaste visite aux fraternités d’Amérique Latine, qui fut une occasion pour vivre avec elles les situations rencontrées, nous croyons qu’il est indispensable de revoir le Régime Interne pour unifier des critères comme “vivre aujourd’hui notre choix de célibat, laïque et engagée avec les réalités du monde d’aujourd’hui”.
Nous célébrons la joie de Pâques, le Seigneur passe en faisant “nouvelles toutes les choses”, nous avons besoin de vivre un amour pour recréer un monde nouveau, qui transforme, qui arrive jusqu’aux plus pauvres, aux maltraités, à tous les crucifiés par tant d’injustices et d’inégalités. Vivons avec eux cette clameur de la Pâques. N’arrêtons pas de rêver d’un monde sans peurs, sans murs qui isolent et séparent.
La résurrection de Jésus nous pousse à rompre avec ces murs et ces peurs, et, selon les mots du Pape François, à travailler pour “recoudre un monde qui se déchire”, fruit de l’injustice et de l’inégalité, et à renforcer ces signes d’espérance qui apparaissent face au malheur humain. Il y a des personnes qui se solidarisent, partagent, soignent, prêtent attention et accompagnent cette souffrance mais aussi dénoncent les injustices de tant de souffrance humaine. Recoudre le monde c’est aussi en terminer avec les différences.
Petites Sœurs de l’Evangile
Nous avions parlé dans une précédente lettre de la restructuration de la région Europe en vue de se donner des bonnes conditions pour continuer notre mission, dans une entraide possible entre différentes communautés.
En effet l’éloignement géographique des différentes fraternités devient un obstacle quand les sœurs diminuent en nombre et … avancent en âge : les communications deviennent plus difficiles alors que le besoin de proximité et d’entraide grandit !
Les projets sont devenus réalité : la fraternité de Bari a fermé ses portes fin février et depuis début mars nous avons commencé une nouvelle insertion dans la ville de Turin. Elle se situe dans un quartier populaire de la banlieue nord-est de Turin, quartier de forte immigration, ancienne et récente.
Du nouveau en France aussi : une nouvelle fraternité a vu le jour à Paris, également dans la banlieue Nord, à la limite de notre département du 93. Une fraternité ‘jeune’, qui a mission, entre autres, d’accueillir jeunes en recherche et postulantes.
Une nouvelle d’un autre ordre : nous avons commencé il y a un mois la préparation de notre prochain chapitre qui aura lieu en juin/juillet 2019. Dès maintenant nous préparons nos cœurs à accueillir et vivre la célébration du Chapitre, temps fort de relecture et de renouvellement, à l’écoute de l’Esprit !
Petites Sœurs et Petits Frères de l’Incarnation
Les Fraternités de l’Incarnation sont là et nous nous engageons comme vous, jour après jour pour donner la VIE. Les turbulences ne manquent pas mais la vie est plus forte et l’espoir des jours meilleurs pour notre pays nous anime.
Cette année, l’évènement majeur que nous avons vécu fut, après Pâques, celui d’avoir eu parmi nous Monseigneur Claude Rault avec Marianne Bonzelet durant un mois. Nous étions à Saintard dans notre Centre de Spiritualité Charles de Foucauld pour vivre deux retraites ensemble avec Mgr Claude et Marianne en compagnie de Frère Charles. L’une avec les Petits Frères et l’autre avec les Petites Sœurs. Frère Claude, un homme de Dieu qui transpire Jésus et l’Evangile dans toute sa personne, un frère qui a vraiment su nous aider à mieux connaitre Frère Charles, le faire plus proche de nous, le situer dans un milieu concret qu’il connait bien et où Frère Charles a vécu.
Imprégné, habité par Frère Charles à travers les différents thèmes choisis, il nous a invités à aimer sa simplicité de vie, sa détermination à vivre pour Dieu et Jésus dans une relation d’amour et serviteur de l’autre.
Pour chacun (e) ce fut un temps ‘porte ouverte’ pour accueillir, laisser, comme Frère Charles, Jésus entrer chez lui, chez nous…
Marianne, discrètement, en tandem avec Frère Claude, par les icônes, et images offertes selon les différents thèmes suivis, les différents CD ou DVD de la grande famille, tous les deux nous aidaient à vivre pleinement ce temps fort et entrer dans cette relation intime avec Jésus et l’Evangile. Leur présence exhalait la paix, la sérénité, la simplicité qui nous a fait vivre une vie en fraternité. Nous étions en communion avec vous tous et toutes dans le monde et aujourd’hui, nous éprouvons encore une joie profonde d’avoir pu vivre un tel partage. Deo Gratias !
Nous éprouverons la même joie lors de votre venue parmi nous, après Pâques 2019. Nous vous attendons !… Bien fraternellement unis à vous.
Petites Sœurs du Cœur de Jésus
Il y a Un an et plus le Pape François l’ors de son passage, disait de Bangui : « Aujourd’hui Bangui est devenue la capitale Spirituelle… ». Partout où passe Dieu, on a l’impression que le diable le suit. RCA qui était la plus pauvre des pauvres est maintenant convoitée de toutes les grandes puissances à cause de son sous-sol. Bangui risque de n’être plus vu « la Capitale Spirituelle », mais la capitale convoitée, qui attire tous les démons du monde. A cause d’elle une guerre mondiale risque de s’éclater. Mais Dieu est le Maître de l’impossible, nous le croyons. Qu’Il éloigne cela de nous.
La situation difficile que le pays traverse perdure. Le 1er mai à l’occasion de la fête de Saint Joseph travailleur, la fraternité Saint Joseph des 25 paroisses de l’archidiocèse faisait leur promesse à la Paroisse N D de Fatima. Un groupe des terroristes SELEKA a fait irruption et a jeté des grenades sur la foule, 16 morts et beaucoup de blessés, parmi les morts un prêtre, l’abbé Albert aimé de tout le monde ; tiré à bout portant par une balle. Cet évènement est venu rallumer la violence vis-à-vis des musulmans. Le pays a eu 3 jours de deuil national. L’abbé et les 6 autres qui ont pu être gardés, ont été inhumés au cimetière des missionnaires, après une messe à la Cathédrale, présidée par le Cardinal et une centaine de prêtres. Le Présidant et ses Ministres, le Corps Diplomatique, la MINUSCA étaient présents. Le Cardinal a su parler avec autorité et sans violence. Il a mis chacun devant sa responsabilité. Son message a apaisé tous les chrétiens, particulièrement la jeunesse, qui était prés au pire. La Cathédrale était pleine à craquée. Un mémorial va être érigé à leur mémoire. Priez pour nous et avec nous pour la paix, et pour que les cœurs meurtris s’abaissent et se laissent guérir.
Comme vous le savez déjà, nous aurons notre chapitre en août prochain. Nous comptons également sur vos prières.
Rendez vous aux pieds de notre Bien aimé Frère et Seigneur Jésus à l’adoration et à l’Eucharistie.
Petites Sœurs du Sacré Cœur
Vous êtes certainement au courant que Petites Sœur Odette du Sacré Cœur sera prochainement béatifié. En pièce jointe vous trouverez quelques documents bien intéressants !
• Odette Prevot, Martyr de l’espérance (texte de la prieure)
• Témoignages de PS Chantale
• Textes réunis
Petits Frères de Jésus
UN APPEL
sur les traces de Charles de Foucauld
Présente depuis le début des années 1950, dans les lieux où vécut Charles de Foucauld, de 1905 à 1916, Tamanrasset et l’Assekrem, notre congrégation des Petits Frères de Jésus voudrait maintenir cette présence au milieu d’une population essentiellement musulmane.
Mais actuellement, sur le plateau de l’Assekrem, seuls 2 frères assurent cette présence et nous souhaiterions renforcer cette petite communauté, par un ou deux membres supplémentaires ce que notre congrégation ne peut plus assurer.
C’est la raison pour laquelle nous lançons cet appel auprès des personnes susceptibles d’être intéressées et/ou interpellées par ce type de présence et d’insertion.
La vocation de ce lieu est double :
– d’une part offrir un lieu propice au silence, à la contemplation et à une retraite spirituelle pour toute personne désireuse de vivre un temps de ressourcement spirituel dans un cadre « porteur » qu’offre le désert saharien.
– d’autre part accueillir les nombreux visiteurs algériens et étrangers qui viennent découvrir ce haut lieu touristique et spirituel.
Toute personne susceptible de manifester un intérêt pour ce projet serait invité à une prise de contact et une 1ère visite des lieux pour appréhender cette réalité particulière.
Petits Frères de l’Evangile
Nous allons tous bien. Depuis septembre Sandro Cappè, notre deuxième assistant, qui a vécu les deux premières années de son mandat en Tanzanie, est maintenant avec nous à Bruxelles.
Nous avons deux nouvelles heureuses à partager :
Le 14 juillet notre frère Gabriel Marolleau va faire les vœux définitifs à Lille.
Le 17 juillet notre frère Bruno Rugara sera ordonné diacre dans notre chapelle dans notre maison à Bruxelles.
Bien sûr nous nous rejouions de ces deux événements et nous en rendons grâce !
TSCG (Missionnaires de Jésus Serviteur
Chaque année, au début du Mai, à l’occasion de la Fête de notre Saint Patron (St Joseph – Ouvrier 1er Mai), il y a une Réunion de tous les membres de l’Institut et aussi les représentants des groupes patronages des paroisses pour partager les activités spirituelles et charitables sociales de chaque groupe. Cette année 172 personnes ont participées.
En mois de mai 5 frères ont renouvelé leurs vœux et il y avait une retraite pour les sœurs. Plusieurs retraites vont suivre les prochains mois d’été ainsi que des cours de formation. En septembre 2 frères et 3 sœurs vont participer à la réunion des Instituts Séculiers en Asie, qui aura lieu à Saigon.
(Português) Monsenhor Manoelito da Cruz Bruto, da nossa fraternidade, em la paz de Deus.
WEND BE NE DO, Burkina Faso: un projet dans le charisme de Charles de FOUCAULD
Rapport du suivi du projet réalisé par les coopérants : Concepción MARTOS GARCÍA, Carlos LLANO FERNÁNDEZ,et Aurelio SANZ BAEZA durant leur séjour à Wend Be Ne Do au Burkina Faso du 29 janvier au 8 février 2018.
Être au WBND une nouvelle fois est un privilège pour nos vies . Nous avons partagé une réalité qui nous occupe toute l’année malgré la distance, mais qui sur le terrain nous renforce et nous renouvelle dans ce projet. L’important est de parler avec les personnes, petites et grandes, écouter et être écouter.