Lettre de Pentecôte aux frères de tout le monde 2024. Eric LOZADA

« Viens, Esprit Saint… et renouvelle la face de la terre… »

« Viens, Esprit Saint, viens… Viens, Père des pauvres ! Viens, source de toute notre vie… Ô bienheureuse Lumière divine, brille dans nos cœurs… Guéris nos blessures, renouvelle nos forces ; Verse ta rosée sur nos sécheresses… Pliez le cœur têtu et la volonté ; Fais fondre les gelés, réchauffe le froid Guide les pas qui s’égarent… » Amen. »Ven, Espíritu Santo… y renueva la faz de la tierra… »

Chers frères:

Salutations de paix et de feu dans l’Esprit !!

Comment ça va? Quelles ont été vos joies et vos désolations dans le ministère ? Il est important de prendre le temps de les nommer et de s’occuper d’eux pour un service ministériel plus équilibré et rempli de joie. Je vous porte près de mon cœur alors que j’écris cette lettre depuis le Centre Galilea de Tagaytay, aux Philippines, pendant que je fais la formation pastorale pour les vicaires, les prêtres et les formateurs de séminaires.

Je demande : quelle est la ou les faces de la terre que nous demandons à l’Esprit de venir renouveler ? Il serait peut-être bon pour nous de nous arrêter et de jeter un long regard sur notre monde fluide d’aujourd’hui avec les yeux de la foi et de la raison. Lorsque nous ne voyons pas, nous laissons une vision hautement politisée être la seule absolue. Il existe une tentation d’abandonner la vision de la foi au profit de la vision réductionniste de la laïcité et d’abandonner la raison au prisme déterministe d’un matérialisme débridé. Lorsque nous invitons l’Esprit à venir, nous admettons que nous avons du mal à voir par nous-mêmes, que nous sommes aveugles dans nos façons de voir et de comprendre non rachetées, blessées, gelées, sèches et obstinées. Alors, pendant que nous prions : Viens, ô Saint-Esprit, nous lui demandons d’intervenir dans nos vies, de renouveler nos cœurs et nos esprits afin que nous puissions voir comme Il veut que nous voyions, afin que nous puissions répondre de manière appropriée aux réalités de notre vie. monde. Les invitations prophétiques du pape François à être de joyeux missionnaires de l’Évangile, à aller vers les périphéries, à prendre soin collectivement de la Terre Mère, à être tous frères et sœurs, sont des points de vue remplis de l’Esprit à partir desquels nous voyons et répondons aux pourquoi. où, quoi et comment est notre monde aujourd’hui à la lumière de l’Évangile.

Beaucoup d’entre nous se trouvent dans des situations d’injustice, de pauvreté, de destruction, de violence, de migration, de minorité et il est un peu myope de voir le monde sous un angle pessimiste et impuissant. Ou encore, certains d’entre nous peuvent se trouver dans des situations de plus grandes opportunités, d’abondance, de pouvoir, de privilèges, d’honneur, et la tentation est de regarder le monde à travers le prisme d’un spectateur indifférent. Je pense qu’il est important pour nous, après avoir clarifié notre identité à Cebu en 2019, que nous sommes des disciples missionnaires de Jésus de Nazareth inspirés par les traces du frère Carlos, que nous demandions spécifiquement à l’Esprit de nous ressusciter des tombes du réconfort, du narcissisme. , l’indifférence, le cléricalisme, et raviver dans nos cœurs la simplicité, la tendresse, la sollicitude fraternelle et la générosité, pour que nous devenions d’authentiques agents de l’Esprit pour la transformation du monde où nous vivons. Nous rêvons aussi ensemble d’être bâtisseurs et forgeurs de fraternité, thème de notre prochaine assemblée mondiale.

Dans notre pratique des moyens spirituels que sont l’adoration quotidienne, la méditation quotidienne de l’Évangile, la journée mensuelle dans le désert et les réunions fraternelles mensuelles, ainsi que la simplicité de la spiritualité de Nazareth, nous ne sommes peut-être pas très cohérents, mais nous continuons d’être inspirés par nos frères aînés qui ont été témoins toute leur vie. Touchée par l’Esprit, notre pauvreté est aussi notre force. Sur le chemin spirituel, le nombre et l’âge importent peu, mais la qualité du témoignage importe peu, même si nous sommes peu nombreux.

Notre retour constant à nos pratiques spirituelles forme nos esprits et adoucit nos cœurs pour que nos engagements missionnaires envers le monde naissent de notre proximité avec Dieu en Jésus de Nazareth et de nos rencontres formatrices avec les pauvres, parmi nous. Lorsque le Pape François nous a invités à nous laisser surprendre par l’Esprit dans notre marche ensemble et dans notre écoute les uns des autres dans cette Église synodale, le processus est devenu message. Lorsque nous rêvons ensemble d’un monde plus pacifique et fraternel, nous nous engageons dans des processus pacifiques et fraternels de toutes les manières et sur tous les fronts. Parce qu’il ne peut y avoir de paix dans la violence et qu’il ne peut y avoir de paix dans les communautés lorsque les gens ont le cœur amer et irréconciliable. C’est le Mahatma Gandhi qui disait que la paix est l’arme du fort, tandis que la violence est l’arme du faible. La violence est l’arme de ceux qui masquent leurs peurs, leur insécurité, leurs envies et leur impuissance avec une armure qui menace la vie de chaque être humain, y compris celle de la Terre Mère. C’est pourquoi nous prions avec conviction : Viens Esprit Saint, remplis le cœur de tes fidèles, renouvelle nos forces, courbe notre cœur et notre volonté obstinés, guide les pas qui s’égarent.

Que l’intercession de notre frère aîné, saint Charles de Foucauld, renforce notre détermination à être des disciples missionnaires du Christ ressuscité et des forgeurs de fraternité dans notre monde en mutation. S’il vous plaît, priez pour moi, votre petit frère, alors que je continue de vous tenir près de mon cœur dans la prière.

Ton frère serviteur,
Eric LOZADA, responsable internacional


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À la rencontre de l’Église du Maroc. Éric MAIER. Courrier des Fraternités

Prêtre du diocèse de Strasbourg, ordonné le 29 juin 2002, j’ai « été mis à disposition » (sur ma demande) du diocèse de Rabat où je suis arrivé le 1er octobre 2023 au service de 2 petites communautés dans le sud du diocèse. Raconter comment j’en suis arrivé là serait un peu trop long, aussi je me contenterais de vous partager quelques premières impressions en tant que prêtre, après avoir parcouru le pays comme touriste les 10 dernières années.


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