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Archives de l’auteur : Fraternidad Iesus Caritas
Lettre Frère Responsable Pâques 2013
Lettre Fraternité Chili
Lettre Fraternité Burkina Faso Février 2014
FRATERNITÉ SACERDOTALE IESUS CARITAS
BURKINA FASO
LETTRE DU FRÈRE RESPONSABLE, FÉVRIER 2014
Chers frères,
merci bien de toute votre attention et accueil le passé
10 de Février à Ouaga. La présence et participation de Mr Philippe c’était un
attrait pour la fraternité en tenant en
compte de son agenda si complet. Merci
d’être parmi nous !
Merci aussi à Stanislas par le
rapport et à Jean pour la coordination
national, en animant les fraternités de
Burkina. Bon courage et merci de ta
préoccupation par les autres.
Le travail de chaque jour dans le
projet WEND BE NE DO, depuis notre
Fondation à l’Espagne, me portent
chaque année à votre pays où je suis comme chez moi. Je me trouve étranger,
je pense, seulement pour le couleur de ma peau. Partager avec les autres
coopérants espagnols la vie des personnes, adultes et enfants, affectés par le
VIH à WEND BE NE DO, en ce cas les frères et soeurs plus abandonnés et
petits, à la course des intuitions du
frère Charles : aller en descendant,
chaque fois plus bas, où sont ces
amis de Jésus. Ça veut dire qu’il faut
aussi descendre dans notre status
comme prêtres, laisser Dieu être
Dieu, en fuyant de fausse humilité,
des médailles personnelles ou bien
de que tout doive tourner autour de
nous-mêmes, en étant au même
temps maîtres et bergers par compte propre, sans écouter aux autres et
écouter le Seigner dans l’adoration ou la journée
de désert. Dieu nous appelle à changer.
Être membres de la
fraternité sacerdotal Iesus Caritas c’est partager
l’espérance d’un monde nouveau réveillé par
Jésus, dans le style de Nazareth dans notre vie,
lue par les frères à la révision de vie et les
chrétiens de notre communauté, parce que
selon nous vivons, sera-t-il la manière que
beaucoup de gens verront Jésus. Crier Jésus
avec la vie (Charles de FOUCAULD) c’est le
meilleur témoignage de notre foi chrétienne : si nous sommes près de les
autres, à côté desquels ils souffrent, comment nous vivons… C’est pour ça que
Dieu nous appelle toujours, chaque jour nouveau à vivre selon l’Évangile pardessus
de notre image social, clérical, de prêtres « propriétaires « d’une
communauté ou avec de pouvoir.
C’est très important faciliter les rencontres de fraternité,
bien diocésaine ou bien national, et s’il est possible mensuellement. Ça donne
richesse fraternelle et encourage aux frères dans la
joie de la foi de Jésus. Le rencontre de fraternité est
un rencontre de famille, non d’un group spirituelle qui
cherche la voix de Dieu à son propre nombril. Le
rencontre a la richesse de partager la vie des frères,
adorer le Saint Sacrement, -présence de Jésus-,
célébrer ensemble, nous écouter dans la révision de
vie –pas pour raconter succès pastorales- et confier
les uns aux autres. Et s’il est précédé par la journée
de désert –silence, écouter Dieu dans le vide, sans
rien- nous donnera chaque fois plus d’style de Nazareth, car Dieu parle dans le
silence, dans tout cela qui ne brille pas, dans les coeurs des pauvres.
À la fin du Mois de Nazareth africain à Cameroun nous
aurons la première Assemblée Panafricaine de la fraternité. Félix de
Madagascar et les coordinateurs feront les dernières appelles, je crois, au
moitié du mois de mars. Ça sera une opportunité unique de mettre ensemble
notre espérance et les défis des fraternités dans les Églises africaines.
Comment nous nous pouvons aider ? Que-est-ce que nous avons en
commun ? Quelles réalités nous vivons dans nos lieux peut être en climat de
violence, en pauvreté, en situations
de graves problèmes par déplacés
par la guerre, ou menacés par
fondamentalismes religieux ?
Merci pour être là.
Merci à Mr Philippe pour introduire
la fraternité en Burkina Faso et son appui à tous. Toute la fraternité mondiale
est très joyeuse par leur nouveau service comme cardinal de notre Église
Catholique ; le 22 nous serons unis dans la prière et la célébration. Bonne
décision du pape François…
Mes frères, recevez mes embrasses les plus fraternelles et que
Dieu et frère Charles nous bénissent à tous.
Aurelio SANZ BAEZA, frère responsable
Perín, Carthagène, Murcie, Espagne, 20 février 2014
Lettre D’Avent 2013 Frère Responsable
LETTRE D’AVENT 2013
FRÈRE RESPONSABLE FRATERNITÉ SACERDOTALE IESUS CARITAS
Chers frères,
quand vous recevrez cette lettre, nous serons en train de célébrer la
« Pâque » de frère Charles et l’entrée en Avent, ou bien ce sera déjà passé. Pour notre Eglise, le frère Charles est d’une actualité indiscutable. Ce n’est pas seulement un message spirituel, une façon de vivre la foi : c’est la façon
de vivre. Vivre Nazareth en lien avec croyants et non croyants,
dans sa propre culture ou dans une autre totalement différente, être présence du Christ vivant, non pas tellement par des signes religieux mais par la proximité aux personnes qui nous entourent, sans chercher à être quelqu’un d’extraordinaire…
En accord avec le charisme de frère Charles, le
pape François dit que nous devons aller aux « périphéries »,
où l’on n’entend pas parler de Dieu, où se trouvent les gens les
plus abandonnés, qui n’expriment même pas le désir de
connaître Dieu, ou qui vivent leur foi à partir de religions différentes de la nôtre, ou encore dans ces lieux où le dieu-argent impose ses normes et son culte. Chacun de nous sait bien ce que sont ces périphéries. Le langage et le message du pape touchent vraiment les pauvres et incommodent beaucoup d’ecclésiastiques et de puissants. D’autres pensent que ce pape est un démagogue et un populiste…Les réformes ne plaisent pas toujours à tout le monde car elles nous tirent de notre confort et de nos habitudes. C’est un appel à vérifier si nous-mêmes nous acceptons d’être réformés, recyclés, convertis, et à regarder quelles résistances il y a en nous- mêmes. Retourner à Nazareth, devenir pèlerins, même si nous vivons dans la même maison.
Nous suivons avec préoccupation la situation de frères en ce moment difficile dans leur pays pour diverses raisons : aux Philippines, en Centre-Afrique, au Honduras… Prions pour eux et leur communauté.
En juin j’ai participé à la retraite spirituelle de la fraternité argentine et en octobre avec les frères du Chili. Ces frères latinos sont courageux et combatifs. Avec joie et espérance, ils sont prêts à collaborer à la préparation de la prochaine Assemblée Panaméricaine, peut-être en 2015. En janvier 2014, je rencontrerai pour la 1ère fois la fraternité du Mexique lors de sa retraite annuelle et ce sera un moment important pour renforcer les liens avec ces frères. La fraternité italienne m’a accueilli en tant que pèlerin à Loreto, Ancona, en novembre, et j’ai pu partager avec eux leurs situations, rêves et inquiétudes. L’expérience de frères plus âgés qui étaient présents aux débuts de la fraternité, a
été pour moi une grande leçon d’humilité et de sagesse.

Quel meilleur moment que l’Avent pour se réserver une journée ou plus de désert, en disposition d’écoute, donnant du temps au Seigneur dans la solitude, en mettant notre confiance en lui plutôt que dans nos « montages intérieurs ». Giovanni ZANINELLI, frère italien de la fraternité m’a
fait part de ses réflexions après une journée de désert
à Loreto durant l’assemblée :
« Le silence était le lieu de Dieu, mais je
ne pouvais pas entendre sa voix ; il me semblait
sentir dans mon esprit un grand vide, mais en même
temps du calme et de la sérénité : un signe de la
proximité de Dieu, de sa présence. Sans doute que
Dieu parle ainsi. Quand Dieu ne parle pas c’est que nous ne lui donnons pas l’opportunité de parler. Nous remplissons tout le temps de nos demandes et de nos préoccupations. Nous parlons et ne laissons pas parler. Donc souvenons-nous de la petite phrase de Samuel -Parle, Seigneur, car ton serviteur écoute – Dieu ne parle pas car nous ne savons pas attendre et mettre notre confiance dans sa parole ».
Le désert est fondamental pour notre vie intérieure et notre vie de fraternité. Le désert et l’adoration nous font grandir dans l’amitié avec Jésus et dans l’amitié avec les autres. Une fraternité d’amis-frères, c’est un petit cénacle où nous nous réunissons non seulement pour prier, mais aussi pour relire notre vie et permettre aux autres de lire dans notre cœur ; c’est un moment de contemplation.
La dernière semaine de novembre, nous avons vécu la rencontre de la Famille de Charles de FOUCAULD de l’Andalousie et de Murcia en Espagne. Marc HAYET qui fut prieur des petits frères de Jésus nous accompagnait et il a pris ce thème : « Se faire petit pour se faire frère ». L’expérience des fraternités, la rencontre des personnes, le fait de prier ensemble, de partager la joie et la parole, d’écouter Marc, tout cela nous a aidé à approfondir spirituellement le message, les options et la vision du futur de frère Charles. Le témoignage d’un compagnon de
travail musulman nous a impressionnés : « Si je veux pardonner, je dois changer toutes mes lois intérieures !
» C’est tout pour aujourd’hui !
Saint et vivifiant Avent à vous tous. Joyeux et fraternel Noël. Que notre vie rende heureux les autres. C’est mon souhait le plus sincère auquel je joins un « abrazo »fraternel pour chacun d’entre vous.
Aurelio SANZ BAEZA, frère responsable Perín, Carthagène, Murcia, Espagne, 26 novembre 2013
(Traduction de Jean-Louis RATTIER ; merci bien, Jean-Louis)
Lettre fraternité Mexico janvier 2014
FRATERNIDAD SACERDOTAL IESUS CARITAS MÉXICO
Queridos hermanos,
un millón de gracias por haberme acogido en estos días pasados, donde hemos compartido en Cuernavaca un tiempo y un espacio de verdadera fraternidad. Gracias porque van creciendo por dentro, por las tareas de pacificación en los lugares pastorales, por el estilo de vivir en equipo allí donde están, por todo lo que me han enseñado para ser yo mejor persona. Me han proporcionado mucha alegría y ganas de servir a la fraternidad en todo el mundo como un hermano a la escucha que aprende de sus hermanos. Siempre aprendemos de los demás, los hombres y mujeres, los jóvenes y los niños de nuestras comunidades y grupos, pero en el terreno de la fraternidad, en el día a
día de cada uno, descubro llamadas del Señor y ánimos nuevos.
Recuerdo y llevo un eco importante en el corazón de todo lo vivido en profundidad. Cada vida es un
mensaje de Buena Noticia. Cada persona, un reflejo del amor de Dios manifestado en Jesús. Sin desmerecer a todos los hermanos, para mí ha sido un regalo inconmensurable del Señor conocer en México DF a Margarita ROJAS y a su nieto Othón, de quienes tenía hace tres años el deseo de conocerlos y abrazarlos. En esta gente sencilla se muestra el verdadero rostro de Dios, la llama en el Sinaí, el susurro del paso del Señor. Gracias a Nacho, a las hermanitas de Jesús, la hallamos
y gozamos de un encuentro impresionante.
Quiero animarles a ir pensando en el Mes de Nazaret. Cuándo, dónde, cómo, ustedes mismos deben hacerlo, son autónomos como fraternidad mexicana, y siempre los demás estaremos dispuestos a ayudar en lo que sea preciso. Asimismo, la I Asamblea Panamericana será un momento importante para las fraternidades de América. Espero que durante el mes de marzo haya propuestas concretas y un mínimo de organización. No sólo se trata del lugar, sino también de los temas a tratar, ya que las asambleas continentales tienen el esquema de encuentro de fraternidad: oración, adoración, día de desierto, revisión de vida, trabajo en grupos y en asamblea y, esto es muy importante, fin de semana en parroquias de los hermanos, compartiendo con la gente y las
comunidades.

Quedé muy impresionado por el ambiente de silencio en la jornada dedicada al desierto, antes de salir a Zempoala y durante la estancia allí. Los testimonios posteriores fueron realmente pura vida y expresión de lo que pasa en el corazón cuando éste se abre al Señor y deja que él lo llene. Dejarnos llenar del pensamiento de Dios… ser el receptor de su voz a través de lo inesperado… no perder nunca nuestra capacidad de
sorpresa…
Echo de menos los campanazos de Polo y el gallo de la alarma en el celular de Álex… Las tortillas de Oaxaca, la nieve en Cuernavaca, la piedra volcánica donde se lee el mundo, donde palpita la historia de un planeta de tres mil quinientos años de antigüedad. Echo de menos a cada uno y lo intento
situar junto a Jesús, con su trabajo y su lucha, con sus esperanzas y decepciones; desde el propio ser humano que somos cada uno, sin que aún nos hayan crecido alas de angelito, como en las pinturas de la catedral de Cuernavaca. Somos cuerpo y no sólo una cara.
Gracias, hermanos, y gracias especialmente a Nacho, que se desvive por todos, que nos trata mejor que a un hijo, que vive la fraternidad desde su esfuerzo y constancia.
En la celebración y en la adoración les tengo presentes y saboreo la huella que han dejado en mi vida en construcción. De verdad que son un regalo del Señor y me han aportado mucho.
El equipo internacional y yo contamos con ustedes.
Un gran abrazo a la mexicana (mano-abrazo-mano) y miles más a la española de todo corazón.
Aurelio SANZ BAEZA, hermano responsable
Perín, Cartagena, Murcia, España, 26 de enero de 2014
lettre du frère responsable
LETTRE DU FRÈRE RESPONSABLE, NOVEMBRE 2012
Chère fraternité.
les Frères de l’Assemblée de Paris m’ont élu frère responsable pour
une durée de 6 ans. Je m’engage à être à votre service avec amour fraternel et bonne volonté pour faire le bien entre tous, avec le soutien de l’équipe internationale, formée par Emmanuel ASI, du Pakistan, Jean François BERJONNEAU, de France -Assistant Général-, Mark MERTES des Etats-Unis, -responsable de la partie budgétaire-, Félix RAJAONARIVELO, de Madagascar, et Mauricio da SILVA, du Brasil, choisis sur chacun des 4 continents où notre fraternité est présente et que je remercie de tout coeur d’avoir accepté l’invitation à naviguer dans ce bateau, en donnant à la fraternité le meilleur de nous tous.
Merci également à l’équipe antérieure: Abraham, responsable internationale, Eddy, José y Richart. Merci pour votre travail et votre dévouement.
Je me présente : je suis né à Murcie (Espagne) et je suis prêtre dans le diocèse de Carthagène – Murcie. Je travaille dans la paroisse rurale de Perín, près de Carthagène. J’ai eu 57 ans i y a quelques jours et cela fait 28 ans que j’exerce mon ministère. Je suis dans la fraternité depuis 30 ans. Ma foi, ma vie et ma vocation, ainsi que mes priorités sociales, se sont affirmées au sein de la fraternité, avec le soutien, les encouragements et l’amour de mes frères. La fraternité a permis de révéler ce que mes parents ont semé en moi. Le charisme du frère Charles a marqué ma jeunesse et à travers de Nazareth, j’ai rêvé, ri, pleuré et jouit. Nazareth m’a donné le temps et la montre, le sac à dos et les sandales, le pain et la table, et m’a appris à écouter et à être avec les gens. Je travaille sur deux projets humanitaires, à Carthagène, dans le monde

de la drogue et du sida, et à Bam (Burkina Faso), dans lesquels je mets tout mon coeur. Ces personnes et ces lieux sont désormais toute ma vie.
Au travers de cette nouvelle tâche et avec le soutien de l’équipe internationale, j’aimerai être proche des fraternités. J’aimerai également que mon action, au sein de la fraternité, favorise la communication entre ses membres, non pas dans le but de donner des leçons, mais dans celui d’accompagner et d’écouter. Les assemblées continentales sont une réalité en Asie et en Europe et nous allons travailler pour les rendre possibles en Amérique et en Afrique. Ce défi qui a surgit lors de l’Assemblée de Paris, nous a conduits à orienter nos efforts vers l’encouragement des fraternités africaine et américaine à vivre l’Évangile et à représenter l’Église depuis leurs réalités et à croître comme de jeunes fraternités. Nous voulons qu’ils sachent qu’ils ne sont pas seuls.
Les intuitions du frère Charles ont donné naissance à un style de famille qui considère l’existence de Jésus non seulement dans les signes du Sacrement mais aussi dans les êtres humains, et plus spécialement dans les favoris de Jésus. Nous devons incarner Jésus dans nos sociétés et que celles- ci le reconnaissent, non pas pour ce que nous disons de Jésus, mais pour comment nous le vivons, suivant l’expression du frère Charles, depuis l’adoration de son Bienaimé. Cette famille sont nos fraternités ainsi que toutes celles qui sont nées du charisme. Il y a de plus en plus de personnes que se joignent à cette grande famille, au sein de laquelle nous trouvons des frères et des soeurs, qui prient, adorent, contemplent, révisent leur vie, travaillent ensemble, vivent au désert, accueillent la Parole et luttent pour le droit des exclus, d’une façon parfois très engagée, mettant même en jeu leur propre vie. Nazareth nous permet également d’être avec ces gens qui ont perdu leurs droits pour différents motifs, dans plein d’endroits de ce monde. Nous ne devons pas oublier ceux pour qui Jésus a lutté et “programmé” son règne. Rappelons de l’Éclesiastique: “ Le pain du pauvre est sa vie. Celui qui lui enlève le pain est un assassin. “ (Eclo 34,21)
Nous avons les moyens que nous offre notre Directoire pour vivre la fraternité: l’adoration, la journée de désert mensuel, la rencontre de fraternité, la révision de vie, la contemplation de la Parole, la contemplation du quotidien et de l’habituel, le mois de Nazareth, cultiver l’amitié et être pauvre parmi les pauvres. Grandissons comme des hommes croyant en ce Dieu proche qui nous annonce l’arrivée de l’Avent.
Que le frère Charles nous bénisse, le prochain 1 décembre, jour de son anniversaire.
Un salut fraternel.
Perín, 27 Novembre 2012.
Aurelio SANZ BAEZA
Lettre de Paris
LETTRE DE PARIS
Assemblée Internationale de la Fraternité sacerdotale Jesus Caritas du 6 au 21 novembre 2012
En la célébration du 50ième anniversaire de l’ouverture du Concile Vatican II, au début de l’ « année de la foi », 47 frères originaires de 28 pays de 4 continents dont Mariano Puga et Jacques Midy membres de la Fraternité depuis plus de 5 décennies, étaient rassemblés au Foyer de Charité de Poissy près de Paris. Le délégué de RDC n’a pas eu son visa et celui du Canada a perdu son frère.
Le choix de la France était motivé par la mémoire du Bienheureux Charles de Foucauld en l’église Saint Augustin avec sa rencontre avec l’Abbé Huvelin et sa conversion en 1886 ou la Basilique de Montmartre où il vécut une nuit d’adoration avec Massignon. La France est également le berceau de notre Fraternité sacerdotale, et celle de plusieurs branches de la famille foucauldienne comme les Petites Sœurs de Jésus ou les Petites Sœurs de l’Evangile dont nous avons écouté les témoignages.
Des conférences nous ont informés sur la société française et sur la place de l’Eglise. Les immersions dans les paroisses et en des lieux particuliers de la mission nous ont permis d’appréhender la réalité d’une Eglise vivante dans un environnement sécularisé. La prière liturgique, l’adoration quotidienne, l’Eucharistie, la journée de désert ont donné à l’Assemblée une coloration spirituelle fraternelle. Les temps de convivialité, les échanges et les repas partagés ont ajouté à ce climat.
Nous remercions sincèrement les membres des fraternités de France, l’équipe internationale sortante et tous ceux et celles qui ont contribué à la réussite de notre Assemblée.
Après avoir écouté l’écho des diverses régions du monde, nous avons ressenti très fort comment la foi toujours en genèse se donne pour fonder l’Eglise de manière neuve et fournir des appels et des orientations renouvelés pour nos fraternités.
1. ECHOS DES REGIONS DU MONDE
Les différents rapports des divers pays et continents ont été enrichissants. Ils nous ont permis de créer des liens profonds entre nous et nous ont fait prendre conscience de notre complémentarité, dans le respect sincère de la diversité des réalités et l’humble reconnaissance des multiples défis auxquels nous sommes confrontés.
Les fraternités de l’Afrique sont marquées par le contexte de pays politiquement instables, économiquement faibles et socialement insécurisés, où notre présence de prêtres partageant la vie des gens est souvent perçue comme rassurante et redonne confiance. Pour nos fraternités, les longues distances et les mauvaises routes, comme le manque d’argent et de moyens matériels, rendent la communication et les rencontres moins fréquentes. Loin d’être source de découragement, ces difficultés particulières dynamisent encore davantage nos fraternités qui ne cessent d’approfondir leur identité propre et de croître en nombre par l’accueil de nouveaux jeunes prêtres.
L’Europe et l’Amérique du Nord, jouissant d’une certaine prospérité matérielle, connaissent en même temps une crise économique et financière profonde qui affecte durablement l’équilibre de vie de beaucoup de familles et développe un grand sentiment d’insécurité. Les fraternités y sont nombreuses, mais les membres vieillissent, à l’image du clergé diocésain. Cependant, des prêtres venant d’ailleurs enrichissant ces presbyteriums et nos fraternités.
Le continent latino-américain enregistre une certaine croissance économique, mais se trouve travaillé par une insécurité sociale grandissante, avec les nombreuses victimes des narco-trafiquants dans un univers religieux marqué par divers courants évangéliques. En lien avec les diverses familles foucauldiennes, nos fraternités sont entourées de nombreux sympathisants qui leur fournissent régulièrement de nouveaux membres.
En Asie, en plein développement économique, continent des grandes religions comme l’islam ou l’hindouisme, l’Eglise est en général minoritaire, mais les fraternités accueillent beaucoup de jeunes prêtres. Le dialogue avec les autres religions se développe en gardant l’identité de la foi chrétienne.
2. UNE ANNONCE DE LA FOI
Selon les endroits du monde, dans la diversité des situations vécues, la foi et l’annonce de la foi se donnent à voir différemment.
La foi prend d’abord la forme du courage de vivre, d’exister. Dans les diverses étapes de la vie personnelle et collective, il s’agit de croire que la vie tient sa promesse. Cette forme élémentaire de la foi rencontre l’universalité de l’Evangile, car tous les êtres humains se trouvent devant la même aventure, celle de croire ou non que la vie vaut la peine d’être vécue. Devant toutes les catégories du mal qui frappent l’humanité, il s’agit d’annoncer une Nouvelle de bonté radicale. Pourtant, en associant à Jésus cette Nouvelle de bonté qu’est l’évangile, on croit que le mal n’aura pas le dernier mot. C’est aussi une condition qui rend possibles la foi et la liberté de croire des personnes, en permettant que la foi puisse naitre en elles.
En fait, c’est en Jésus de Nazareth, dans sa manière d’être et de vivre, qu’on peut voir comment rendre l’Evangile présent à tous les êtres humains. Jésus a toujours dit ce qu’il a pensé et il a fait ce qu’il a dit ; il s’est toujours mis à la place de l’autre, sans pourtant quitter la sienne, dans des actes qui exprimaient sa compassion, poussée jusqu’à l’extrême, face à ses adversaires. Rendant l’évangile humainement plausible, Jésus est resté libre jusqu’à donner sa vie. Nous y lisons en écho, la vie et la destinée du Frère Charles qui a cherché à l’imiter dans sa vie et dans sa mort.
Cette imitation de la vie de Jésus dans la proximité et l’hospitalité, dans l’itinérance et la liberté par rapport à soi-même engendre une Eglise toujours en genèse. L’Eglise nait où la foi s’engendre. Dans les rencontres élémentaires, dans l’hospitalité et les attitudes d’accueil, se réalise la figure du passeur. En relisant les Ecritures, le passeur, qui peut être l’un de nous, donne une dimension visible à la foi, en reliant les sacrements aux signes messianiques de Jésus. Une communauté, même pauvre et petite, découvre alors, que la fraternité qu’elle vit dépasse ses frontières d’espace et de temps ; quand elle passe le seuil de la contemplation dans la liturgie et l’adoration, lui est révélé que le Corps du Christ se construit en elle, et qu’elle s’insère dans l’immense peuple de Dieu, l’Eglise, marchant vers Dieu.
Nous avons mieux compris que les réponses aux plus vastes défis du monde se révèlent dans les gestes du quotidien. Quand les communautés chrétiennes se rendent transparentes à l’évangile, elles relativisent leurs soucis internes et dans un mouvement lié à l’Incarnation, vont se risquer en témoignant de leur solidarité avec les plus fragiles des humains. Reconnaissant la singularité de chaque personne, par des liens d’amitié et de proximité, elles vivent l’altérité sans crainte et s’ouvrent à l’universel. L’hospitalité vécue devient le lieu de la révélation de Dieu qui se donne à voir dans l’incognito des rencontres et singulièrement dans la rencontre de l’exclu.
Ainsi, l’Eglise, qui peut pour diverses raisons disparaitre en tel ou tel lieu, prend en maints endroits une figure de diaspora ; elle ne cesse d’être naissante là où la foi émerge à nouveau, la mettant en position de servir le bien commun et le lien social. On trouve là l’expression pour aujourd’hui de la Nouvelle de bonté de Jésus lui-même, qui nous a atteints en fraternité et que nous voulons vivre en recevant ses appels renouvelés.
3.- APPELS ET ORIENTATIONS POUR NOTRE FRATERNITE.
Dans cette Assemblée Internationale, nous avons fait l’expérience de la diversité, de la différence et de l’originalité des représentants des différentes fraternités, selon nos cultures propres. Nous avons vécu la joie de la communion et de la communication, dans l’Esprit de Jésus de Nazareth. Mais qu’en est-il de tous les autres, qui ne connaissent pas le Christ Jésus ? Et s’ils le connaissent ou ont entendu parler de Lui, comment l’assument-ils dans leur vie quotidienne ?
La globalisation actuelle et ses zones de fractures nous donnent d’expérimenter la présence de l’autre différent de nous, provocant des réactions d’accueil, de refus, de peur. Alors, comment nous rencontrer ?
Aujourd’hui, le débat d’ordre éthique concernant l’injustice rencontre des résistances chez beaucoup. Pour construire un monde qui soit un foyer pour tous, à partir de nos originalités, et sans exclusion ni domination des uns sur les autres, quelle est notre apport, en tant que Fraternité ?
Notre idéal, c’est de vivre l’absolu de Dieu, l’amour de Jésus-Christ, à la manière du Frère Charles, comme fruit de l’Esprit, dans la proximité, la présence et le respect de l’autre, à partir de la petitesse, du quotidien, toujours à partir des plus faibles, des plus démunis et des plus exclus, que Dieu aime et à partir desquels il nous interpelle.
Comme prêtres diocésains, nous devons reconnaître la réalité qui est la nôtre dans certains pays : nous sommes peu nombreux, nous vieillissons, parfois mal compris dans certains presbyteriums. Mais nous voyons aussi tant d’engagement, de don de soi et de fidélité en nos frères, dans tant d’endroits du monde. Partout, nous nous sentons appelés à développer la fraternité avec tous nos frères prêtres.
Ceci exige de nous de renforcer notre vie de communauté, dans la révision de vie, l’écoute et le partage de la Parole de Dieu, unis dans l’adoration eucharistique, dans la journée de désert et le témoignage simple de la vie quotidienne, là où l’Eglise nous a placés et nous envoie comme prêtres diocésains.
Il est important que les prêtres connaissent la Fraternité comme un service sincère rendu à la vie spirituelle de l’Eglise, en fidélité à elle-même et à nos évêques. Cela, nous le devons aux pauvres.
Les frères âgés sont partie prenante de nos fraternités, ils sont pour nous des témoins de la mission qu’ils ont vécue. Nous avons besoin de leur témoignage et de leur soutien dans la prière. Nous savons aussi que les frères qui nous ont déjà quittés sont en communion avec nous.
Augmenter notre solidarité et notre sens missionnaire au niveau local et international, comme des frères universels, surtout quand la culture actuelle favorise et prône l’individualisme, provoquant la solitude et l’abandon de tant de nos frères.
Ne pas nous habituer à la réalité, mais nous laisser interpeller et interroger, à partir de l’Evangile et de la sagesse des pauvres. Prendre le chemin de Jésus en exerçant l’autorité comme service.
Être signes d’accueil gratuit et amoureux avec les migrants, les réfugiés et les exilés que le système mondial actuel génère, en reconnaissant l’apport qu’ils nous offrent, plus que les difficultés qu’ils suscitent. Reconnaître toutes les nouvelles formes d’esclavage qui se présentent, qui soumettent et qui aliènent tant de nos frères, faisant d’eux des objets avalés par le système dominant qui privilégie seulement quelques-uns.
Notre grande souffrance et notre honte par rapport aux abus sexuels commis par certains prêtres nous ont rendus plus humbles et plus fidèles à Dieu. « Tenez-vous éveillés ! »
Mûrir, croître et vivre dans la vie en fraternité. Le fait de se retrouver seul ou isolé ne doit être qu’une exception, qu’il s’agit de surmonter avec promptitude. Cela est notre force majeure, qui nous aide à discerner avec d’autres ce que Jésus-Christ nous dit aujourd’hui. C’est l’aide la plus efficace pour affermir notre propre vocation dans le monde, dans l’Eglise et en notre environnement.
Témoigner silencieusement par une présence réelle, par une vie de prière qui unit la foi et la vie, dans l’action solidaire quotidienne, même simple, est la réponse la plus appropriée à tout fondamentalisme qui obscurcit l’amour de Dieu-Père et empêche la rencontre réelle et efficace, en respect avec notre propre identité. C’est bien là que nous nous retrouvons avec Jésus-Christ Ressuscité.
Nous préoccuper de la réalisation du mois de Nazareth, afin que tous les frères de nos fraternités aient la possibilité de vivre cette expérience, dans l’esprit du Frère Charles, dans l’intimité de l’amour de Jésus-Christ qui détermine notre orientation et notre action, en tant que vie fraternelle au service des pauvres et, nous laissant à partir d’eux et avec eux, conduire par l’Esprit-Saint
Enfin, il est nécessaire d’approfondir et de réaliser des rencontres régionales et continentales, afin de nous connaître et d’expérimenter la communion, dans le service des pauvres, dans le chemin que nous propose le Frère Charles, dans l’amour et la fidélité à Jésus-Christ qui nous donne la vie, qui nous rétablit dans notre dignité de fils de Dieu, et donc frères responsables les uns des autres.
Nous avons élu Aurelio Sanz, d’Espagne comme Responsable international et approuvé son équipe composée de Jean François Berjonneau (France), Mark Mertes (USA), Emmanuel Asi (Pakistan), Mauricio Da Silva Jardim (Brésil), Félix Rajaonarivelo (Madagascar).
Conclusion
En ces années où nous commémorons le Concile Vatican II, souvenons-nous que des aspects de la spiritualité du Bienheureux Charles de Foucauld se retrouvent dans des textes conciliaires et que la famillefoucauldienne, dont nous faisons partie, contribue à la naissance de l’Eglise de notre temps répartie sur toutes les nations, pour la rendre accessible à tous les hommes. Témoins et porteurs de l’Evangile de la bonté, dans des fraternités toujours en genèse, avec la place originale de notre charisme et de notre vocation, nous rendons présent aux hommes ce Dieu d’amour qui s’est fait frère en Jésus de Nazareth.