Charles de Foucauld, le « petit frère universel », sera canonisé à Rome le 15 mai. Entre 1898 et 1900, l’officier de cavalerie devenu trappiste effectue plusieurs séjours chez les clarisses de Jérusalem. L’abbesse, sœur Élisabeth du Calvaire, jouera un rôle déterminant dans son cheminement spirituel et l’approfondissement de sa vocation. À Jérusalem, le souvenir de Frère Charles est toujours vif chez les clarisses.
Il y a un fou qui demande à parler à Notre Très révérende Mère ! » C’est ainsi que la portière du monastère Sainte-Claire de Jérusalem se souvient encore dans les années 1960 avoir annoncé, vaguement inquiète, l’arrivée de Charles de Foucauld à son abbesse, Sœur Élisabeth du Calvaire, en 1898. Et Frère Charles, qui avait tout entendu, de renchérir : « Oui, oui, c’est un fou ». Il est vrai qu’avec son accoutrement bizarre et ses manières trahissant une parfaite éducation, cet homme encore jeune intrigue. À cette époque, le vicomte de Foucauld, exofficier de cavalerie, traverse une période de recherche spirituelle. Après s’être converti en se confessant à l’abbé Huvelin (1886), il devient trappiste (à Notre-Dame-des-Neiges puis à Akbès en
Syrie), mais, constatant que ce n’est pas sa voie, il quitte l’Ordre et rejoint la Terre sainte, et plus précisément les clarisses de Nazareth, où il devient l’homme à tout faire de la communauté.
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